Pierre Bourgarit, talonneur du Stade Rochelais, s'exprime sur les difficultés actuelles de son équipe. Bien que n'ayant joué que dix matchs depuis la Coupe du Monde en raison de blessures, il reste très impliqué au sein du club et partage son analyse des performances récentes.
Pierre Bourgarit pointe du doigt un manque de confiance au sein de l'équipe : "On voit qu’on n’est pas super épanoui sur le terrain, qu’on ne prend pas autant de plaisir que par le passé," confie-t-il à Sud Ouest.
Le talonneur ajoute : "On n’est pas en confiance, on n’a pas ce brin de réussite qu’on a pu avoir, que d’autres équipes ont, sur les rebonds, les derniers gestes, la passe de plus qu’il faut faire et qu’on ne fait pas ou qu’il ne faut pas faire et qu’on fait… Tout ça, notre fébrilité près de la ligne, je pense que c’est lié à un manque de confiance."
Le joueur arrivé au club en 2017 évoque la frustration à La Rochelle : "Les mecs s’engagent, la semaine, tout le monde bosse à 200 %. Moi, je me sens impuissant et, comme eux, je suis frustré. Parfois, ça bout à l’intérieur, mais c’est toujours plus facile quand on n’est pas sur le terrain, où il faut aller vite, où il y a de la pression."
Il se confie également sur la difficulté de rester un leader dans ces conditions : "Ce n’est pas toujours évident. Quand tu ne joues pas, c’est compliqué de dire « il faudrait faire ça ou ça », alors que toi, tu ne fais rien. Tu te sens moins légitime - c’est ce que je ressens, pas ce que les coaches me disent."
Pierre Bourgarit parle ensuite de sa présence auprès de ses coéquipiers du Stade Rochelais : "J’essaie de discuter avec les mecs, individuellement, et pas de trucs hyper sérieux. Je ne suis pas un entraîneur. On boit un café, on mange un bout, on discute de ce qui va bien ou pas, de ce qu’on peut faire mieux."
Il tient toutefois à préciser : "Je ne dis pas au mec « il faut que tu fasses ça, ça ou ça », ce sont plus des choses globales, sur les déblayages, par exemple. Peut-être que la personne avec qui je discute va en parler avec une autre, et que ça peut faire boule de neige."
Membre important du groupe, le natif de Gimont dans le Gers conclut : "Moi, j’aime le rugby, donc échanger dessus, ça me plaît. Quand on fait des réunions, si je sens qu’il y a quelque chose à dire, je le dis."
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