Lors de la demi-finale 2024 face à Toulouse, Uini Atonio a vécu une expérience difficile avec son expulsion définitive. Le pilier du Stade Rochelais revient sur cet épisode marquant et partage ses réflexions sur l'impact de cette décision arbitrale.
Habituellement peu sanctionné, Uini Atonio, a été expulsé lors de la demi-finale 2024 contre Toulouse (39-23). Une décision particulièrement difficile à accepter pour le joueur : "C’était dur. Quand tu domines autant… Vu le match que l’on faisait et le moment où je suis sorti, alors qu’on prenait le dessus sur Toulouse, pour une fois…"
L'international français a ajouté, dans des propos rapportés par Sud Ouest : "Souvent dans les gros matchs, on prend des cartons, du coup quand j’ai pris le rouge, j’étais plus surpris parce qu’autant contre l’Irlande, quand je plaque le mec, c’était vraiment épaule-tête, autant là…"
Atonio reconnaît l'autorité de l'arbitre mais exprime sa frustration quant à l'impact de cette décision sur le match : "L’arbitre c’est l’arbitre, on ne peut pas enlever ça. Il a pris sa décision mais en prenant le rouge, j’étais dégoûté pour le reste de l’équipe, les 40 mecs, les 14 qui restaient sur le terrain, pour les 23, pour ceux qui étaient en tribune. On a travaillé dur, même si ce n’était pas la meilleure saison, on était en demi-finale et on a dominé Toulouse pendant quarante-cinq, quarante-huit minutes…"
Le natif de Timaru en Nouvelle-Zélande a poursuivi : "J’étais plus dégoûté contre moi-même, parce qu’une décision comme ça peut changer un match, et elle a changé le match. Je pense que les Toulousains étaient contents de nous voir prendre un rouge avec Reda (Wardi) parce que sinon, je suis sûr qu’on aurait pu passer en finale."
Interrogé sur le temps nécessaire pour digérer cet épisode, Atonio admet qu'il a eu du mal à accepter la décision : "Je ne sais pas si ça m’a pris du temps. Autant quand je prends un vrai rouge, ça ne me dérange pas mais… (Sourire.) Là, pour moi ce n’était pas un vrai rouge. Mais c’est facile de dire ça quand je regarde les images depuis mon canapé. Mais l’arbitre a pris sa décision, c’est comme ça. Il m’a peut-être fallu attendre deux ou trois semaines pour accepter que c’est lui l’arbitre et que moi je suis le joueur."